Quand un petit plaisir devient un ÉNOOOORME plaisir !

Je n’avais pas bu de café depuis deux mois, je pense, avant d’aller au Sri Lanka le 11 février dernier. Je ne bois que du thé à la maison. Le café, c’est rare et à l’extérieur de chez moi. C’est plus un spécial, quand mon corps, mes papilles, l’appelle.

Je commençais à avoir envie d’en boire un depuis 2-3 jours. Hier, je me suis décidée et suis allée au service à l’auto du Tim pas loin. J’ai fait la queue dans l’auto pendant 10 minutes (je le voulais, mon café !) avant d’arriver au poste de commande.

– Bonjour, que désirez-vous ? me demande la jeune demoiselle au micro.
– Un moyen café décaféiné avec…
– On n’a pas de déca ! me coupe-t-elle, assez raide.
– Oh ? Alors j’ai fait la queue pour rien ? ai-je répondu, prise au dépourvu car, au Tim, il se targuent d’avoir du déca frais toutes les 20 minutes.
– Ben ça a l’air ! a répondu à demoiselle, sèchement.
– Alors ce sera rien du tout, ai-je répondu.

J’ai dépassé la file par la droite et me suis alors souvenue qu’une bonne boulangerie-pâtisserie* n’était pas loin. Elle était ouverte. On a le droit d’entrer et de commander, de se faire servir et de payer avec la carte et ce, avec des sourires ! Je croyais que ce genre de commerce, n’ayant pas de service à l’auto, était fermé. J’ai découvert que non… Allez comprendre pourquoi les restos rapides ne sont pas ouverts aux commandes à emporter de l’intérieur, du coup… ?! M’enfin…

Les dames au comptoir m’ont préparé un bon café décaféiné expresso (bien meilleur qu’au Tim, on s’entend) et ont mis un énorme croissant dans un sachet. J’ai payé et suis rentrée à la maison.

Je me suis installée sur le sofa avec mon café et mon croissant et ai commencé à déguster, bouchée par bouchée le croissant, gorgée par gorgée mon café.

C’était juste… sublime. Je n’avais jamais ressenti ça avec de la nourriture. C’était pourtant si simple. Un café et un croissant. Rien de nouveau.

Pour moi, c’était un véritable cadeau. Après presque un mois enfermée dans mon petit appartement, sans parler à personne que la caissière à l’épicerie, sans me faire de spécial alimentaire (étant seule, je vais normalement de temps en temps au resto), et à manger un peu tout le temps les mêmes choses, ce café et ce croissant ont été juste… WOW !

Je ne pourrais vous décrire les feelings que j’ai eus à les déguster. Non, ce n’était pas orgasmique, n’exagérons rien même si je vous vois y penser , mais… presque ! C’était comme si je n’en avais pas bu/mangé depuis des années.

J’ai alors pensé à toutes les personnes qui n’ont pas assez à manger, à qui, un jour, on offre un café, un croissant, un vrai repas. Ils doivent vivre ce genre de feelings de bonheur gustatifs.

Quand je reviens de voyage ou rentre dans mon pays natal, je suis heureuse de retrouver des aliments que j’aime et n’ai pas dans certains pays mais cela ne m’a jamais fait cet effet comme avec ce café et croissant !

Alors, quand je mange maintenant, je remercie encore plus la Vie de me permettre d’avoir assez à manger et de pouvoir me permettre un petit cadeau de temps en temps, ne serait-ce qu’un café et un croissant….

Gratitude infinie pour l’abondance que nous avons. Soyons reconnaissants et apprécions ce que nous pouvons manger chaque jour.