Au jour le jour

Écouter le silence et oser Être

Au hasard des publications sur Facebook, j’ai cliqué ce matin sur une vidéo, Écouter le silence où Thierry Janssen est interviewé. J’ai écouté avec attention cet homme que j’apprécie depuis longtemps mais que je n’avais jamais pris le temps de découvrir vraiment qu’à travers quelques pensées ou articles.

Dans cette vidéo, il explique que, depuis tout jeune, il est dans la contemplation, la sensibilité. Enfant, il préférait être seul plutôt que d’aller jouer avec des amis. Il était bien dans cet espace avec lui-même. Déjà là, j’ai commencé à m’y retrouver et à comprendre pourquoi cet être m’attire depuis longtemps sans savoir pourquoi.

Il a ensuite expliqué ce qu’est d’écouter le silence, ce silence intérieur qu’on peut entendre et ressentir à l’intérieur de soi-même au milieu de plein de bruits environnants. Arriver à la « pure conscience », encore plus pure que ce qu’on appelle la « pleine conscience ». Un état qui peut amener à l’extase de la présence dans l’ici et maintenant. Un espace que je connais bien et où je peux aller rapidement car, avec les années et la pratique, on trouve les trucs et outils pour y arriver.

Me priver de ce bel espace

Tout s’est alors passé très vite. En quelques minutes, j’ai compris pourquoi je n’y vais que rarement. En effet, j’ai toujours eu beaucoup de peine à me faire des cadeaux comme celui d’Être avec moi-même tout simplement, dans la paix du coeur, dans la méditation de la pure conscience profonde où j’aime tant être, pourtant. Je le fais très volontiers en groupe – comme faire du yoga, du Qi-Gong ou danser, des activités que j’adore – mais j’ai beaucoup de peine à les faire seule.

Tout en continuant d’écouter la vidéo où Thierry Janssen continuait de parler de comment écouter le silence et le vivre dans le coeur, j’ai regardé par la fenêtre. Le soleil du petit matin rayonnait dans mon salon.

Je me suis demandée pourquoi je n’arrive pas me faire ces cadeaux d’Être plus avec moi, de me donner ces temps de silence, de paix, de joie, de folies douces, d’écoute aussi car, quand je suis « branchée », tant de messages arrivent. Je le fais en permanence dans mes groupes mais pas seule. Comme si je n’osais pas. Comme si je n’en avais pas la permission alors que je sens, justement ces derniers temps, que j’ai des messages à recevoir mais je ne m’y ouvre pas.

Pourquoi ?

Ma question claire a eu réponse claire instantanément : plusieurs peurs m’habitent encore.

En me branchant seule, en prenant le temps de méditer, de faire du yoga ou autres activités que j’aime, juste pour moi, j’ai peur de….

Mes doigts se sont arrêtés net de taper le clavier. Ils tremblent. Je tremble et j’ai les larmes aux yeux. Écrire est une thérapie pour moi et, en me lisant, vous suivez en ce moment mon cheminement en direct. Presque en live.

Oser Être

Dès l’âge de cinq ans, j’ai préféré être seule avec mon tricot ou mon livre. Seule dans ma chambre à faire mes devoirs ou écouter de la musique. Je ne savais pas que j’avais des dons, que j’étais douée, que j’avais des capacités supérieures à la moyenne des autres enfants. Je n’avais cependant pas d’amis. Je me sentais étrangère, à côté des autres.

Avec les années, j’ai réussi à me faire des amis. C’était important pour moi mais c’était très compliqué car je me sentais très différente. Extra-terrestre. Plusieurs expériences de mort imminente à 3, 6 et 14 ans. La dernière étant la plus violente. Peut-être parce que je devais vraiment comprendre quelque chose.

C’est là que j’ai compris, bien des années plus tard, que j’avais touché trois fois à la lumière. Cette lumière tellement magnifique que, par la suite, quand ma vie était trop difficile, j’ai eu envie d’y retourner. Je me retenais mais j’étais fragile. Énergétiquement, je « décollais » facilement. Je n’étais pas ancrée du tout. Je flottais entre la vie et la mort/la lumière. J’avais une tendance dépressive depuis l’âge de 18 ans. Je vivais souvent dans un état de victime parfois agressive et je ne me comprenais pas. Je n’étais pas incarnée. Je n’étais pas moi, avec moi.

Normalité pas normale

Alors, pour arriver à vivre sur terre, j’ai fait tout ce qui m’était possible pour arriver à y trouver un espace de vie agréable, pour comprendre ce que je vivais, pour trouver les causes de cette vie difficile et pour les déconnecter. J’ai cheminé longtemps pour finalement arriver à me sentir intégrée et avoir des amis. Pour devenir « normale ».

Jusqu’au jour où j’ai réalisé que je ne suis pas « normale » et que je l’accepte. Quel cadeau je me suis fait ce jour-là ! Le fait de découvrir ensuite que nous sommes beaucoup dans cette situation m’a aussi fait du bien. Je ne suis pas la seule extra-terrestre. Mieux que ça : nous le somme tous un peu ou beaucoup.

Au-delà de ces prises de conscience, j’ai quand même toujours préféré ne pas me montrer. Ne pas montrer mes dons ou qui je suis vraiment. Quand on me demande si je suis médium, je réponds « Mmmhh ». Quand on me pose des questions en rapport avec mes dons, je n’aime pas les étaler et, du coup, pour bien rester cachée, je n’y « touche » pas souvent, même seule.

Ils sont pourtant là, bien présents et je suis en discussion avec moi-même ces derniers temps pour accepter de les vivre plus avec moi-même d’abord. Plus ouvertement aussi pour les faire rayonner, les partager, en apporter les fruits, les messages.

Les peurs

En fait, j’ai peur que ça me monte à la tête. J’ai peur d’être une imposteure (quoique pas tant que ça car je connais mes limites et mes capacités). J’ai aussi peur d’être envahie de gens qui veulent que je réponde à leurs besoins (ce qui m’est arrivé au début de mes activités sur le web et cela a été très difficile pour moi d’oser dire non mais j’ai appris). J’ai peur de devenir un pilier même si je suis un phare depuis très longtemps. Je ne veux plus porter personne.

Alors je reste tranquillement chez moi et, quand je sors, je fais semblant de rien. Je vis « normalement ». Je me cache à moi-même ? Je m’empêche de vivre plus que le bien-être confortable que je me donne. Je me contente de peu alors que je pourrais vivre et avoir tellement plus, et pouvoir ainsi redonner, partager pour aider d’autres personnes à être plus heureuses. Quoique je le fais quand même régulièrement depuis derrière mon ordi 😉

Nous sommes tous uniques

Un jour que nous parlions de mes dons avec une collègue thérapeute, et de tout ce que j’aurais à dire sur la vie et mon chemin vers Soi et le Bonheur, elle m’a dit qu’il était temps de publier des livres et des vidéos, de donner des conférences et des cours. Je lui ai alors spontanément répondu qu’il y a déjà des dizaines de personnes qui le font déjà et que je ne sais pas ce que j’apporterais de plus.

Elle m’a alors répondu du tac au tac : « Il y a beaucoup de gens qui le font déjà mais personne ne le fait comme TOI tu le ferais. Il y a de l’audience pour chacun de nous et tu n’auras pas la même audience que les autres personnes. Tu dois le faire pour ces personnes qui attendent ce que TU as à dire ».

Mmmmhhhh…. 😉

Un jour sûrement

Je souris. Je sais. C’est là et je ne peux pas le cacher. Bien des gens le savent et attendent que je me décide à sortir de ma cachette. Je le sais mais c’est ainsi. Pas à pas. La Vie est magnifique mais les gens peuvent être cruels. J’ai vécu beaucoup de violence dans ma vie et je déteste les confrontations gratuites quand on peut se parler sainement.

Je vais y arriver… un jour, à me faire ce cadeau d’Être vraiment, avec tout ce que je suis. Je suis déjà pas mal mais je vais en montrer peut-être un peu plus dans les mois à venir.

Et vous, est-ce que vous prenez le temps d’écouter le silence en vous, d’apprécier cette paix intérieure, cet espace qui amène à l’éveil voire même à des moments d’extase ? Je vous laisse écouter cette belle entrevue avec Thierry Janssen :

Beau et bon dimanche !

PS : merci de laisser vos commentaires sous cet article et non dans Facebook ou autre, qu’il reste avec l’article.

De tout coeur

Dominique Jeanneret

© Tous droits réservés. Reproduction interdite sans mon autorisation.

 

 

7 Comments

  • Joelia

    Bonjour,

    Merci beaucoup pour cet article qui résonne doucement en moi.
    Merci de partager plus que des mots.
    J

  • Aubry

    Merci Dominique pour cet interview de Thierry Janssen sur le silence et pour votre témoignage toujours enrichissant. Vous êtes particulière et j’apprécie vos écrits.
    Jacqueline.

  • Carine

    Bonjour,

    Merci pour ce texte.
    Je crois que moi aussi j’ai peur de ce que je vais trouver, alors je ne vais pas à la rencontre de moi-même.
    Je viens de m’offrir un temps pour moi, justement pour faire face à ce qu’il y a en moi. Une semi retraite puisque je ne suis pas seule le soir. 1 première journée qui a déjà apporté de l’eau au moulin. Demain j’entends attaquer plus fort. Puis je laisserai décanter qq jours avant de reprendre l’exercice, pour faire jour à ce qui a besoin de sortir, de s’exprimer.
    Je dois incorporer plus de temps à la méditation. ????

    • Dominique

      Chère Carine,
      merci pour votre partage. Nous sommes tant à vivre pareil.
      Ce qui compte, c’est de ne pas se mettre de pression et de suivre son coeur avant tout.
      Puissiez-vous trouver l’espace qui vous amène à la paix et à la joie.
      De tout coeur

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